Ep. 32 : Back to basics




Lundi soir, 19h30 dans le métro, ligne 1. Trop tard, il avait raccroché. Bien entendu, j’ai essayé de le rappeler dans la foulée ; bien entendu, il a fait exprès de ne pas répondre afin d’entériner tout possible débat.
Alors, oui, j’aurais pu lutter, le laisser venir jusque chez moi où je l’aurais attendu en pyjama, décoiffée, pas douchée, dévernie, démaquillée. Histoire de bien lui faire comprendre mes positions.
J’aurais pu… mais d’aussi longtemps que je me souvienne, Julien est probablement la seule et unique personne avec laquelle je n’ai aucun mauvais souvenir de soirée. Parce qu’on a tous des ratés, on a tous participé à des plans foireux, des soirées loupées… Tous, sauf lui.
Avec Julien, tout est toujours totalement imprévisible (Ep. 20), à peine sous contrôle … et pourtant, au final, chaque moment passé avec lui laisse un souvenir impérissable.
Alors je me suis bougée le train et 19 minutes plus tard, j’attendais en peignoir, douchée, parfumée, coiffée, maquillée, manucurée, derrière ma porte.
Et là, il a sorti une robe Hervé Léger par Max Azria de la dernière collection. Je me suis ruée vers la salle de bain, pressée comme une gamine à qui l’on vient d’offrir sa première robe de princesse. Je l’adorais. Là, j’ai laissé tomber le peignoir, ai saisi la robe, l’ai dé zippée, l’ai enfilée par le bas… en même temps, je me matais dans le miroir, trouvant tellement sexy le fait de pouvoir enfiler ma première Hervé Léger, LA robe moulante par excellence. Elle glissait le long de mes cuisses, arrivait aux hanches... ne glissait plus aussi bien, j’ai tiré un léger coup sec, ça résistait. J’ai retiré un coup sec, plus fort cette fois… Coincée. Elle ne passait pas.
Pas de souci, dans ces cas-là, on attaque par le haut (non… il n’y aura pas forcément la même issue ! c’est toujours ce qu’on se dit).
Je l’enfilai donc par le haut, les seins passaient (tu m’étonnes !), j’en étais à la taille ; j’ajustais le haut du bustier, histoire de faire les choses bien. Puis, c’était à nouveau le tour des hanches…
Inutile de faire durer le suspense (!) plus longtemps : rien à faire, je n’y rentrais pas. Enfin, mes jambes y rentraient, mes cuisses à la limite, mais impossible d’y caser mes hanches. Même ma taille ne pouvait contenir au niveau de la taille. Eventuellement j’aurais pu porter le décolleté au niveau de la poitrine, normal, ok ; puis faire suffisamment blouser la robe pour avoir les hanches au niveau de la taille, la mienne, qui là, rentrait… mais alors j’avais les fesses à l’air. Avec un legging alors ?...
J’ai dû assumer mon engraissage et ressortir de la salle de bains… en peignoir. Il a dû passer quelques minutes (bon, 35) à me remonter le moral puis j’ai fini par accepter de sortir malgré tout. Traumatisée, j’ai mis une robe chasuble, je n’assumais plus mes formes ! Une chose était sure, le lendemain je me reprenais sportivement en mains.

Chose promise, chose confiée à Marilou.
On a bien essayé d’entraîner Cécile avec nous, qui nous a répondu qu’elle avait un métier qui primo, ne lui laissait pas le temps de galoper, deuzio, ne lui laissait de toute façon pas le temps non plus de sortir 2 fois par semaine et s’exposer en mini robes moulantes. Vlan, dans les dents !

Rendez-vous était pris pour le mercredi à 7h30 (oui, du matin) aux Tuileries. Quand j’ai vu notre coach (Georges – oui, moi aussi, j’ai fait les yeux ronds à Marilou) arriver, j’ai failli retrouver le sourire. Quand je l’ai entendu parler, je l’ai instantanément re-perdu. Véronique et Davina avaient l’air vachement plus sympa. C’était parti pour 35 minutes de course à petites foulées. Wouhouh ! Génial. Après 2 minutes à peine, j’avais déjà un point de côté. Tu parles ! J’arrive à m’essouffler tellement je parle vite en prenant un chocolat chez Mauboussin, alors en courant !! Marilou a saisi l’occasion pour commencer à me parler de ses avancées avec Alban, l’ex d’Alban, leur relation compliquée… Georges avait ni une ni deux saisi l’occasion pour mettre son i-pod sur on. J’ai jeté un regard de travers à Marilou, le genre de regard qui voulait très clairement dire : « Attends ! on paye cette grande baraque 50euros de l’heure à 7h du mat pour qu’il se contente de nous mettre au galop et nous suirve en faisant l’autiste ?! ». Elle m’a royalement ignorée et a continué à parler. Là, elle a percuté quasi instantanément qu’Alban avait beau ne pas être de l’exacte même génération que nous, il n’avait pas non plus été copain de classe avec Cohn-Bendit. Là, je ne l’écoutais plus vraiment. En fait, j’avais l’impression, qu’elle-même se rendait bien compte du côté sans issue de leur relation tandis qu’elle essayait de me vendre comment elle avait tenté de reléguer la Jeanne au second plan. Elle avait été médiocre, elle le savait, et moi aussi. Et non, ce n’était pas une requête de sa part ! Baptiste, mon ex croisé au restaurant (Ep. 31). Je n’avais pu finir de raconter car Cécile avait négligemment assommé une cliente avec un élément du kit de sa nouvelle armoire ; ça avait été une histoire pas possible, la caisse de chez Ikea en décor. Le coup porté avait légèrement arqué un panneau du meuble, que Stéphane avait eu un mal fou à monter. Les préoccupations de Marilou ! Marilou s’était arrêté de courir. Moi aussi.
5 minutes plus tard, on arrêtait de courir pour s’étirer, s’abdominer et compagnie.
Il était 8h40 et j’étais crevée. J’avais l’impression d’avoir déjà fait une journée de 11h, sans pause déj’. Ok, je ressentais bien une pointe de fierté très personnelle quant à ce que je venais d’accomplir pour mon corps et mon esprit à même pas 9h du mat’. Mais là, de suite, je ne sautais pas de joie à l’idée de remettre ça 2 jours plus tard.

Le soir-même j’avais rendez-vous avec Raphaël. Une fois encore, face à l'évocation de Marc, et face à Baptiste, Raphaël avait gardé toute sa contenance, et une fois l'incident clos, il n'avait en rien cherché à revenir dessus.
Je n'avais pas été rapide, mais enfin, j'étais décidée à me prendre en main, et à m'engager plus avant avec lui. Pendant des mois je m'étais entêtée à vouloir compliquer les choses alors qu'elles étaient simples et limpides : je m'étais retenue de tomber amoureuse de lui, alors qu'il avait tout fait pour me rassurer. Il était temps que je lui ouvre mon coeur et que je referme pour de bon le chapitre Marc. Soit je décidais de rester seule, soit je m'engaheais vraiment et honnêtement avec Raphaël.
J'ai passé la journée dans la plus grande impatience, gaie comme un pinson à l'idée de la déclaration que je comptais lui faire le soir-même. Je dégoulinais de romantisme.
J'ai quitté le bureau tôt pour rentrer chez moi préparer un dîner sympa.

Ep. 31 : Soirée Grand Siècle



Nous déambulions dans les allées fléchées de chez Ikea, à la recherche de l’armoire idéale pour Cécile et son futur nouvel appart de couple. Moi, je ne cessais de penser à ma soirée costumée à venir. Bien entendu, le débat ne s’est pas arrêté là ! Nous nous sommes bien posées ¼ d’h dans la déco d’un salon campagnard pour m’écouter défendre ma prise de position pour le 19ème à ma soirée costumée.
Ça m’a beaucoup fait sourire de voir à quel point l’interprétation de chacune cadrait avec sa personnalité. Marilou, l’irréaliste-artistico-romantique cachée se rêvait en Marie-Antoinette, à s’encanailler avec un amant improbable dans les coulisses de la soirée. Cécile, la pragmatique les 2 pieds bien ancrés dans le sol considérait comme seule époque fiable le 20ème, siècle au cours duquel elle était née et dont on avait nombre de preuves tangibles de ce qu’il s’était réellement passé. Et moi… je ne m’étendrai pas ici sur mon penchant pour le 19ème… les héroïns romantiques, qui ne savaient pas ce qu’elles veulent, font les difficiles et pleurent une fois qu’il est trop tard pour tout arranger (mon morceau choisi ? « On ne badine pas avec l’amour » de A. de Musset !!) Marilou et moi-même nous sommes regardées : étions-nous si égoïstes que ça à toujours parler de nous et reléguer Cécile au second plan ?... Notre silence répondait pour nous.


Quand 2 jours plus tard nous nous sommes retrouvées pour aider Cécile à finir ses cartons, c’est avant tout un résumé de ma soirée Grand Siècle que j’étais pressée de faire. Oui, LA question de fille par excellence. Je passai rapidement sur le lieu (un hôtel particulier), l’accueil au son d’un orgue, les hôtes-vampires (oui, moi aussi, j’ai un instant pensé avoir zappé le fait que nous étions le soir d’Halloween… mais non, ce n’était bien pas le cas ! nous en étions apparemment toujours à la très libre interprétation du thème Grand Siècle) pour nous guider, pour en venir rapidement aux différentes ambiances.

Non, je plaisante !
Ces salons, le « vampire » à l’entrée nous en avait vaguement parlé et de prime abord, j’avais pris son clin d’œil à Raphaël pour un tic. J’ai compris quelques heures plus tard que ce n’en était pas un.
Après avoir dansé, grignoté, bu, re-dansé, re-bu… nous avions envie de nous poser et les salons boudoirs semblaient être LA solution. Sauf que ces salons n’étaient pas précisément destinés au repos des fêtards… Marilou a manqué de s’étouffer… de rire. Là, elles ont éclaté de rire. C’était ce que je m’étais retenue de faire quand Raphaël avait reconnu un de ses amis, futur cardiologue, en train de lécher des restes de crème chantilly sur les seins d’une inconnue (enfin, inconnue pour Raphaël et moi-même). Une fois dehors, nous avons tout d’abord ri un bon coup. Puis, un deuxième. Puis… on ne s’arrêtait plus.
Affamés, on a dû trouver un resto. Mais l’avantage, c’est que restant dans le quartier, il apparut que nous n’étions pas les seuls non-partouzeurs de la liste des invités à s’échapper du bal costumé aux moeurs légères.

La soirée auprès de Raphaël prenait une tournure merveilleuse. Il serait injuste de dire que je n’ai pas passé beaucoup de moments exceptionnels avec lui. Il y en a eu (Ep. 4&5, Ep. 10, Ep. 16) ; mais pas assez. Ni de sa faute, ni de la mienne ; peut-être que, trop souvent pris par nos vies respectives, nos boulots nous ne nous sommes pas assez « lâchés » ensemble. Penser à ça me faisait immédiatement penser à nous mes souvenirs avec Marc…
Peut-être était-il temps que je réalise que j’étais encore une fille insouciante, une étudiante avec Marc. Ça, pour me laisser vivre, je me laissais vivre ! Et du coup tout était plus simple.

Mais ce soir avec Raphaël, je m’amusais, et je me remémorais toutes les excellentes raisons pour lesquelles j’étais tombée dans ses bras.
Mais les choses ne sont pas pour rester simples.

Alors que nous avions fini nos entrées, on a bousculé ma chaise. En me retournant pour ramasser mon manteau je me suis retrouvée nez à nez avec un de mes ex, qui tenait mon trench de dentelle entre ses mains.
Le silence devenait pesant, et terriblement gênant, surtout pour Raphaël qui ne comprenait pas bien ce qu’il se passait.

Ep. 30 : L’ingrédient manquant



Pour ceux qui se poseraient la question, oui, contre toute attente, j’ai bel et bien une vie professionnelle ! J’en parle (trop) peu, essentiellement parce que je pense que nous avons tous les mêmes soucis professionnels. Nous avons souvent aussi les mêmes soucis personnels, mais ils sont plus légers à raconter et partager ; on les traite facilement plus futilement.
En ce début d’automne, je n’étais pas dans une période bureau particulièrement faste. Pour me changer les idées, j’avais surtout envie de sortir. Alors j’errais d’appart en appart.

Le lundi soir, j’aidais Cécile à faire ses cartons (bon, après avoir commandé des sushis, s'être raconté les histoires du moment, avoir mangé les sushis, pris le temps de digérer... bref, vers 22h30, nous nous sommes mises aux cartons!).

Elle s’était décidée à emménager plus tôt que prévu chez Stéphane, qui, en contrepartie, consentait à faire quelques travaux pour l’accueillir dans un appartement qui devait ressembler à celui d’un couple, non plus à celui d’un adulescent. Au moins, j’avais identifié le problème. Au pied de mur, ma seule défense est le silence. Ok, ce n’est pas une vraie défense, mais à court d’arguments, j’aime autant me taire. Je ne fais pas le poids face à Cécile, en règle générale. Et du moment qu’il s’agit de la place de Marc dans mon cœur, je ne fais le poids face à personne !
Lors de la pause Coca light, je relançai le sujet.

Le mardi soir, c’est chez Paul et Sophie que je me posais. Après un repas arrosé, et un dessert « La Maison du Chocolat rencontre du Moët rosé », je siégeais sur le canapé.
En temps normal, j’aurais éclaté de rire, Paul n’est pas du genre sentimental, loin de là ; mais ce soir-là, je ne l’avais jamais entendu aussi sincère. Et cette fichue chanson de Mary Poppins me revenait sans cesse en tête, c’était ridicule. Paul et moi étions sortis ensemble quelques mois au début de notre école de commerce. Puis il avait rencontré Sophie… une évidence. Je lui ai balancé un coussin à la tronche. Mais à la réflexion, ça me plaisait assez d’avoir été connue pour être le plus beau cul de la promo 2004. Sophie revenait de la cuisine. Le niveau de notre conversation était inversement proportionnel à la quantité de bouteilles consommées. Et elle savait de quoi elle parlait. Nous avions fait nos études ensemble, notre séjour à l’étranger ensemble. C’est grâce à moi que tous les 2 s’étaient rencontrés pour ne plus se quitter. J’avais très personnellement et égoïstement décidé que cela suffisait à justifier le fait que je puisse débarquer à toute heure du jour et de la nuit pour qu’ils prennent soin de moi.
Comme trop souvent, ce soir-là encore je suis restée dormir.

Le réveil fut rude le lendemain, ne parlons pas de la journée.
Vers 21h, Raphaël m’appela. Je pouffais de rire, mélange de nervosité et bons souvenirs de la veille. Ce que j’ai surtout compris à cet instant-là, c’est que Raphaël manquait de folie ; vous savez, ce petit grain de folie qui transforme chaque instant en coupe de champagne. Il lui manquait ce soupçon d’éclat qui devait faire pétiller notre couple. C’était comme utiliser un rhum brun pour faire du punch ! Le rhum brun, c’est pour les sages gâteaux au yaourt du dimanche ; pas pour les cocktails arrosés du samedi soir. Et puis il a fait une proposition. Une proposition qui pouvait me faire reconsidérer la situation. C’est très puéril mais j’adore les soirées costumées. Il y a toujours une atmosphère particulière, plus déjantée que dans une soirée normale. Je rêvais de retrouver le Raphaël de cette charmante soirée d’été où nous nous étions retrouvés en pleine boom d’ado. Et où nous étions nous-mêmes retombés quelque peu en adolescence.
C’était ça qu’il me manquait : l’insouciance, la gaieté imperturbable des couples évidents. J’avais oublié ces derniers mois à quel point j’avais besoin de m’amuser pour être bien avec quelqu’un.
You find the fun and Snap! Love’s a game!

Ep 29 : En scène

Choix Musical du jour :


Choix Mode du jour :

Nous sortions du théâtre du Rond-Point, où nous étions allées voir « La Divine Miss V. », excellente pièce sur Diana Vreeland, l’iconique rédactrice en chef du Vogue US fin des années 60.
Marilou n’a pas tari d’éloges, tout au long du chemin qui nous menait au Mini Palais où nous avions décidé de dîner. Je savais qu’elle avait une forte tendance à idolâtrer ces femmes, connues essentiellement d’un public (très) averti (=modeux) mais qui ont plus que fortement contribué à la culture artistique depuis les années 50 et d’une certaine façon à l’indépendance des femmes (je vous fais là un très court condensé de son exposé) : Diana Vreeland, Hélène Lazareff, Anna Piaggi dont elle connaît la bio par cœur, Amanda Lear… ça va, je plaisante !

Une fois installées, quand elle a enfin eu dit tout ce qu’elle avait à dire sur la divine Miss V., elle a décidé de me parler de ses problèmes du moment. Je la fixais, les yeux écarquillés. Elle me fixait à son tour, comme si je venais de sortir la plus grande absurdité de tous les temps. Très honnêtement, je n’avais aucun souvenir de la nouvelle copine d’Alex (pour rappel, il paraîtrait que nous avons été présentées le soir de mon anniversaire, alors que j’essayais pour la première et dernière fois de ma vie d’emballer, sous l’emprise de l’alcool, mon meilleur ami, Alex donc – Ep ??). Mais de mémoire de ses anciennes conquêtes, les filles que ramènent Alex ne sont pas le genre à dépenser 180€ dans un pot de Crème de la Mer pour commencer à « rafraîchir » leur teint dès 26ans. J’ai mis quelques instants à saisir toutes les infos diffusées dans son message. Là, elle me faisait ses grands yeux d’apitoiement.
Plus de détails s’imposaient.
Le week-end précédent, Marilou avait passé la nuit chez Alban. Réveillée avant lui, il lui fallait absolument un café. Elle n’a pas jugé utile de s’habiller pour passer 2 minutes dans la cuisine, et alors qu’elle trônait devant la Nespresso en string et caraco de dentelle La Perla, Jean-Rémi (le fils d’Alban pour rappel – Ep ??) a débarqué, suivi de près par son actuelle petite amie, la remplaçante en quelque sorte de Cécile.
Marilou était donc à moitié à poil dans la cuisine du 145 m² rue Jacob de son petit ami quarantenaire, tentant de trouver une quelconque contenance face au fils de celui-ci, en caleçon laissant deviner toute la vigueur de son âge, et de sa copine, nue comme un ver. Elle a malgré tout gardé son sang froid, leur a tranquillement dit bonjour, a attendu que le dernière goutte se soit écoulée dans sa tasse Alessi puis a pris la direction de la chambre.
La situation n’étant pas encore assez cocasse, alors qu’elle passait devant la porte d’entrée, on a sonné. Prise de cours, les fesses à l’air, elle s’est retournée vers Jean Rémi qui la matait allègrement rejoindre la chambre de son père. Marilou n’a eu qu’une demi-seconde pour réaliser qu’une clé était tournée dans la serrure… Une femme apparaissait dans l’embrasure de la porte. Marilou n’avait pas bougé un orteil depuis 2 minutes. Elle ne savait pas où se mettre.
J’écoutais ses péripéties le sourire aux lèvres. Marilou s’était donc lancé le défi de s’imposer dans le cœur de son quadra en rivalité avec l’ex de celui-ci, une superbe femme toute en réussite et en volonté de le récupérer. Cette Jeanne représentait tout ce que Marilou voudrait devenir dans quelques années, mais pour l’heure, il lui fallait la détester. La lutte s’annonçait âpre. Justement, après dîner, j’allai le retrouver. J’avais fait d’incroyables efforts depuis mon retour de Marrakech pour tenter de lui faire oublier à quel point je pouvais être la pire des petites amies. Et ça semblait marcher… bon, c’est peut-être une conclusion un peu hâtive, disons qu’il était toujours aussi adorable, rien dans son comportement n’avait changé. Je pouvais bien m’en féliciter, non ?

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