Quand encore endormie, j’ai perçu quelques premiers sons étouffés, j’étais persuadée que c’était dans mon rêve.
Quand ces bruits se sont intensifiés, ils m’ont (trop) brutalement sortie de mon sommeil.
Quand mon œil à demi-ouvert a difficilement deviné 6h05 en affichage sur mon réveil, il a (aussi vite que pouvait se faire à cette heure matinale) envoyé un signal à mon cerveau pour le prévenir qu’il pouvait dès lors se mettre en mode « mauvaise humeur justifiée » pour la journée qui allait commencer.
Alors quand j’ai reconnu les voix de Cécile et Marilou crier « Surprise » au pied de mon lit, je n’ai pu retenir un :

Raphaël, à mes côtés, sous les draps, n’aurait pas dû se sentir particulièrement à l’aise, et pourtant, il l’était, comme s’il avait su que les filles allaient débarquer à l’aurore… Je n’avais pas même réalisé la veille qu’aucun cadeau ne m’avait été offert… et pour cause : mon cadeau, c’était 3 jours à Marrakech, et Cécile et Marilou venaient avec moi, d’où leur débarquement matinal.
Elles m’ont accompagnée dans la salle de bains, probablement pour s’assurer que je ne m’endormirais pas dans la baignoire.


A l’aéroport, une fois enregistrées, nous avons pu nous poser.


Quand elles eurent fini de me raconter ma soirée, j’ai enfin pu leur parler :
- du bouquet reçu de Marc
- de mon après-midi shopping & champagne
- des questions de Raphaël
- et enfin, surtout, hélas, de ma confusion de prénoms Marc/Raphaël.

Nous sommes arrivées à l’hôtel en début d’après-midi : tout était parfait, j’avais une junior suite pour moi toute seule ; les filles se partageaient une chambre, mais s’étaient assuré que je leur prêterais la salle de bains et qu’on prendrait cocktail sur cocktail sur mon balcon.
Puis nous avons fait le tour du propriétaire : chambres, piscine, bar, piscine, bar... et je suis restée à l'orange pressée.

Dans la soirée lorsque nous nous sommes posées au restaurant, je n’ai pu m’empêcher de reparler de Raphaël.





Je restais très sceptique sur cette histoire ; en fait, j’étais surtout vexée qu’elle ne nous en ait pas parler avant de ce Stéphane. Et probablement encore plus vexée de n’avoir pas été capable de me rendre compte toute seule qu’elle voyait quelqu’un.

C’est alors que je me suis rendue compte que nous étions devenues le centre d’attention de la salle de restaurant. Le serveur a tenté une approche.




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