Ep. 9 : Lendemain de fête 2/2

Le réveil samedi matin fut donc dur ; et surprenant.
Sur le chemin du retour, on n’a pas dit grand-chose, à part qu’on s’appellerait dans la soirée.



J’avais décidé de passer l’après-midi à dormir, ce qui peut se comprendre. Mais le monde, mon monde, en avait décidé autrement.

D’abord, mon frère a appelé. Mon frère ne m’appelle jamais, c’est toujours moi qui prend des nouvelles. Et là, ça l’a pris, il se faisait du souci.

Puis Cécile avait envie d’aller courir et pensait à moi. Je vous laisse deviner ma réponse.

Puis c’est Alexandre qui a téléphoné, pour savoir si c’était toujours ok pour le ciné le lendemain. Non, mais sérieusement, quand on a une vie, est-ce qu’on appelle sa, certes, meilleure amie en plein samedi après-midi pour savoir si le ciné du dimanche soir tient toujours ? Bon, peut-être que ça se fait, mais là, c’était pas le moment.

Le téléphone a à nouveau sonné. Je n’ai même pas regardé de qui était l’appel ; j’ai décroché et sans laisser le temps à qui que ce soit de s’exprimer :
« Lâchez-moi putain ! ce téléphone, il ne sonne jamais, c’est moi qui appelle, tout le monde, tout le temps ! qu’est-ce que vous avez tous aujourd’hui ? j’ai la gueule de bois, je suis encore bourrée, fichez-moi la paix ». Bien résumé, non ?

Bref silence.

« Bonjour Juliette, c’était Raphaël… désolée de.. te déranger. En fait, je sais même pas si tu te rappelles de moi… »

« Je… je me rappelle, tout à fait… euh… on va faire un truc : tu vas me donner ton numéro, ok, et moi, je... je te rappelle, plus tard, sobre, bien élevée, aimable, pour, discuter, d’accord ? »

Oh mon dieu, Raphaël ! je venais de répondre aux 3 autres et c’est Raphaël que j’envoyais balader. Génial.

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