Ep. 20 : Impromptus aoûtiens

Bon, il y a bien eu quelques anecdotes sur ces 2 semaines de solitude parisienne…

Tout d’abord, j’ai revu Julien. Julien est un super copain depuis notre première expérience professionnelle commune : vendeurs en boutique de luxe. Les mois qui ont suivi, on ne se quittait plus, puis il y a eu les échanges à l’étranger ; et dans son boulot, il bouge beaucoup. Depuis 4 mois, il était en mission à Londres. Là, en le revoyant j’ai appris qu’il avait changé, et qu’il n’allait plus avoir autant de déplacements.
Attention, aucune ambigüité entre Julien et moi. Et impensable de lui laisser prendre la place d’Alex. Ils ne sont pas comparables.

A ces retrouvailles a suivi une inévitable sortie endiablée : paillettes, alcool, musique et fous rires. Ah, et on a créé une danse en hommage à notre déesse de la nuit : Kylie !

Découvrez Kylie Minogue!

Bon, il était 5h, alors je ne suis pas sure de devoir expliquer en quoi elle consiste cette danse, ni même de m’en rappeler. Par contre, je me rappelle du moment où dansant en plein milieu de l’impasse en bas de mon immeuble, et chantant aussi, surtout… oui, parce que si seulement on n’avait que dansé ou fait du playback… Mais non, à fond dans notre hymne, on gueulait comme des alcolos, pendant suffisamment longtemps pour qu’un voisin ait le temps :
- de nous interpeler une première fois par la fenêtre (appel qu’on a ignoré)
- d’appeler une première fois les flics
- de nous interpeler une deuxième fois par la fenêtre, bientôt rejoint par 2 autres voisins ; du coup, tant sollicités, on a répondu par un festif «Fermez-la ! Cassez-vous! » (si, si, il était festif, on se tordait de rire)
- d’appeler une seconde fois les flics
Qui ont fini par arriver. Direction la cellule de dégrisement pour bien sûr : alcoolémie, tapage nocturne et incitation à la débauche. Alors ça j’ai pas trop compris… Mais pr info, histoire de bien vous illustrer la situation, j’ai été amenée au poste dans cette tenue :

(ben oui, c’était une soirée hommage à Kylie on avait décrété ! moi, je joue toujours le jeu quand on me donne un thème). A vrai dire, le plus dur humainement a été le retour à la maison, dans les rues, en plein jour, le lendemain matin, dans cette tenue, bien entendu (la misère n’est pas toujours moins pénible au soleil).

Sinon, mon temps, bien entendu, j’ai essayé de l’accorder surtout à Raphaël.
Avec ses horaires, c’est pas facile, mais bon, on avait réussi à se dégager quelques moments sympas. Le meilleur devait être le week-end du 15 août (oui, devait). Surprise : il est venu me chercher le vendredi soir, c’était totalement imprévu, direction toujours le bord de mer, où cette fois, c’était sûr, c’était certain, il n’y avait personne (enfin, ne devait y avoir personne). La soirée se passe tranquillement ; non, en fait, elle se passe magiquement, vous commencez à savoir que Raphaël aime créer des moments exceptionnels (cadre exceptionnel, restaurant exceptionnel, invités except… surprenants, disons). Nous étions tous les 2, seuls, prêts à tomber fous l’un de l’autre.
Et puis le matin est arrivé. Et il m’a semblé entendre de loin, mais alors de très loin, une sorte de… voix. Féminine. Criarde. Oui, ça criait, ça criait partout, l’air content, empressé, mais à 9h du mat’, un samedi, ça crie, point.
Et là, tout est arrivé très vite : il m’a encore semblé qu’un truc se passait, mais c’était très vague… jusqu’à ce que je percute qu’on avait ouvert la porte de la chambre, où, pour rappel, je gisais endormie dans les bras d’un homme… qui se trouvait être le fils de la personne sans gêne qui avait ouvert cette fichue porte.
La mère de Raphaël était là, au pied du lit, l’air abasourdi comme si elle n’avait jamais envisagé la possibilité que son fils couche avec des filles, oh le coquin ! Et moi, j’étais là, sous les draps, à poil, les cheveux en l’air, ridicule et sans défense.
Quand elle s’est décidée à sortir, enfin, j’ai essayé de reprendre un peu de contenance avant de me tourner vers Raphaël et planter mes yeux dans les siens.

Ça a pris du temps, mais je suis sortie, bien sûr. Heureusement, j’avais emporté des tenues « décentes », je n’avais pas sur joué le côté « escapade sexy à 2 ».

Le week-end est tombé à l’eau. Il s’est passé affreusement avec cette furie totalement dingue de son fils à qui je n’avais qu’une envie : dire de s’occuper du vestiaire de sa fille ou d’apprendre l’anglais pour mesurer l’ampleur des dégâts affiché aux yeux du monde sur se T-shirts.
Le pire, c’est que quand on a voulu partir, elle a tellement insisté qu’on a également passé la nuit du samedi sur place. Le cauchemar.

Malgré tout, je n’ai pas pu en vouloir très longtemps à Raphaël, il s’en voulait déjà tellement.
Si seulement, il n’avait s’agi que de ce week-end… Mais il faut croire que notre relation n’était pas destinée à être vécue dans l’intimité…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Grand moment de solitude... mais perso j'attends toujours l'arrivée du beau-gosse américain et du moniteur d'auto-école (meme si là j'ai du mal à me faire une représentation!)

code de suivi Google Analytics